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Hector Hyppolite 1891?-1948 - préface de J.M.G. Le CLézio - éditions de Capri - Haïti

Hector Hyppolite 1891?-1948 - préface de J.M.G. Le CLézio - éditions de Capri - Haïti

(Code: 9791090490031)
15,00 EUR
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Hector Hyppolite est né, croit-on, en 1891 non loin de Port-au-Prince. Il vit longtemps dans l'obscurité, mais en 1945 le romancier Philippe Thoby-Marcelin et Dewitt Peters, qui venait de créer le Centre d'Art de Port-au-Prince, découvrent l'homme et son art en l'occurence le décor d'un modeste bar à Montrouis sur la baie des Arcadins. Une exposition est organisée aussitôt et retient l'attention des amateurs du pays comme de visiteurs étrangers parmi lesquels le peintre cubain Wifredo Lam ou le poète français André Breton.
Dès 1947, la peinture d'Hector Hyppolite est présentée avec succès en Europe et aux Etats-Unis. Hector Hyppolite meurt à Port-au-Prince le 9 juin 1948 ; depuis son oeuvre ne cesse de rayonner, et d'interroger.
Telle qu'elle est montrée et commentée ici, la peinture d'Hector Hyppolite parle d'Haïti : des gens et de la terre, du ciel, de la lumière, des couleurs, des odeurs ; et surtout de l'âme d'Haïti. Le vodou tenait une place primordiale dans la vie d'Hector Hyppolite qui s'en était ouvert à Philippe Thoby-Marcelin : « Oui, Monsieur, je suis un houngan … pour moi cette affaire-là est une affaire de vocation.
Je ne suis rien par moi-même ; ce sont les saints qui me guident en tout, et ce sont eux qui m'ont désigné pour remplir ce rôle, quand est mort mon défunt père, qui était houngan lui-aussi » (propos cités par Michel-Philippe Lerebours, p. 27).
Nombre d' oeuvres illustrent explicitement cet engagement : Grand Maître (reprod. p. 45), Erzuli et ses s urs (p. 46), Vol de zombis (p. 51), Lasurène (p. 60), ou encore les vèvè créés pour illustrer un ouvrage de Milo Marcelin (Mythologie vodou : rite arada, 2 volumes publiés à Port-au-Prince, 1949-1950).
Mais la synergie entre le savoir de l'initié et le geste du peintre nourrit l' oeuvre dans son ensemble, bien au-delà de citations immédiatement identifiables, et lui confère sans doute possible une part de son expressivité et de sa séduction. Et, telle que la révèle Hector Hyppolite, l'âme d'Haïti se fond dans l'universel humain, permettant « à celui qui admire l' oeuvre de plonger plus profondément, au-delà du visible, pour atteindre ce que le poète William Butler Yeats appelait … poésie … qui fait tressaillir jusqu'au c ur de la moelle »
Préface de J.M.G. Le Clézio Le 2 juin 2008, Haïti commémorait la soixantième anniversaire de la mort d'Hector Hyppolite (1891-1948), peintre populaire qui, malgré la brièveté de sa carrière, a plus que tout autre contribué à renforcer la réputation de la peinture haïtienne, dont il a renouvelé tant le style que le répertoire.
Son oeuvre avait retenu l'attention de nombreux critiques d'art de l'époque, dont René d'Harnoncourt du MOMA (New York).
André Breton, de passage en Haïti en 1946, lui rend hommage dans Le Surréalisme et la Peinture après lui avoir acheté cinq tableaux.
Plus tard, ce sera André Malraux en 1975 qui, saisi par ma révélation du caractère magique de certains peintres haïtiens, leur consacre un chapitre dans L'Intemporel en 1976.
Les oeuvres d'Hector Hyppolite fugurent actuellement dans les collections d'importants musées et collectionneurs américains.

9791090490031
28.6 x 22 cm
135pp