" Si ce reprint remet à l'honneur un genre d'illustrations, celui des "diableries de lithographies”, bien oublié aujourd'hui, mais qui fit fureur dans les premières années du règne de Louis-Philippe, prévenons aussitôt que les compositions de Diabolico-foutro-manie, fantaisie des plus échevelées et des plus élaborées, constitue le nec plus ultra d'un genre où l'on s'est pourtant peu privé de représenter sur un mode, ô combien facétieux, messire Satan dans ses pompes et dans ses œuvres.
Véritable exercice de style sur le thème de la "diablerie érotique”, les lithographies de Diabolico, parues à Paris peut-être en 1835, surpassent en effet les productions les plus poivrées de ce type et les pastichent non sans malice.
(...) A supposer que cet album soit bien de Deveria, nous n'aurions pas élucidé les raisons de sa création : Diabolico fait-il partie de ces albums érotiques que le lithographe, dès 1833, produisit régulièrement pour subvenir aux besoins de la véritable "tribu” qui vivait sous son toit (frères et sœurs, belle famille), ou résulte-t-il d'un pari de rapins que les lithos de Le Poitevin auraient stimulé ? Le saura-t-on jamais ? "
Jacques Duprilot
Treize planches de diableries érotiques - dont la page de titre - à pleine page et en belle page.
Achille DEVERIA, Paris, 1800-1857
Genève et Paris, Editions Slatkine, 1981, 22,3 x 30,5 cm, cartonnage cuivre illustré, XII-non paginé (28 pages).
2-05-100243-6
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